Dimanche 26/04/2020
Cette nouvelle étude rétrospective en phase de prépublication sur le traitement à l’hydroxychloroquine n’est pas conclusive car les trois groupes de patients sont hétérogènes et le groupe non traité à l’hydroxychloroquine était celui des patients en meilleure santé avec les symptômes les moins graves. De plus le protocole ne comportait pas l’ajout du zinc.
Le Dr Kim répond à presque toutes les questions que l’on se pose sur les vaccins covid19 en cours de préparation. Cette interview en anglais très facile à comprendre est claire et remarquable. Quarante quatre minutes de votre temps bien investies. International Vaccine Institute
Samedi 25/04/2020
Comparaison Allemagne France UK
À ce jour (données ECDC de la veille) l’Allemagne n’enregistre qu’environ 2 décès journaliers par million d’habitants alors que la France est à environ 6 décès et la Grande Bretagne à environ 11 décès. Tous les trois pays ont passé leur maximum journalier. La France est le seul pays a avoir eu une phase avec de très fortes variations d’un jour à l’autre dans les décès journaliers. Cela est sans doute le signe de faiblesses soit dans le mécanisme de comptage, soit dans la stratégie de combat de l’épidémie (ayant laissé certains foyers actifs malgré le confinement, pas assez de test, de masques ou de dépistage), soit un mélange des deux. La France a environ 2,8 fois plus de décès journaliers par million d’habitants que l’Allemagne et 5,2 fois plus de décès totaux par million d’habitants tandis que pour la Grande Bretagne ces rapports sont respectivement de 5,3 pour les décès journaliers et de 4,4 pour les décès totaux.
Vendredi 24/04/2020
Confirmation, dans trois articles du Monde, de ce que l’on savait déjà . C’est cependant une bonne nouvelle et on va dans la bonne direction, enfin.
Enfin! On commence enfin à faire du dépistage, mais on a trois mois de retard
Covisan, c’est le dispositif qu’expérimente l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) à partir de quatre sites pilotes. Lancé mercredi 15 avril à la Pitié-Salpêtrière, il est désormais également testé à Bichat (18e) et Louis-Mourier à Colombes (Hauts-de-Seine), et depuis le 22 avril à Avicenne à Bobigny. Robert-Debré (19e) et l’Hôtel-Dieu (4e) doivent le rejoindre en fin de semaine.
Si les résultats sont jugés probants, il sera étendu à l’ensemble de l’Ile-de-France et a vocation à essaimer partout dans le pays. Il préfigure une nouvelle stratégie face à la pandémie. Les mesures de distanciation sociale et de confinement ont atteint leur limite pour endiguer la progression de l’épidémie. Il s’agit désormais de casser les chaînes de transmission en identifiant et en isolant les personnes potentiellement contaminantes – et dont l’état ne nécessite pas une hospitalisation – jusqu’au sein des familles. Une façon de préparer le déconfinement du 11 mai en évitant une deuxième flambée.
« Le Monde » a suivi une équipe de la Pitié-Salpêtriêre qui intervient au domicile de personnes potentiellement contagieuses au Covid-19 pour les tester et leur proposer des solutions d’isolement.
Parfois, les équipes Covisan sont aussi confrontées à des problématiques qui les dépassent. Ils ont identifié deux clusters dans des foyers sociaux ou de travailleurs. « Il y a un problème de transmission hallucinant avec des cas positifs qui cohabitent dans une chambre avec des migrants. On n’a pas la force d’intervention », expliquent les bénévoles. Le relais a été passé à l’Agence régionale de santé et aux organisations humanitaires.
Coronavirus : avec les équipes mobiles chargées de casser les chaînes de contagion jusqu’au sein des familles
« On a eu le cas d’une famille de cinq personnes vivant dans un studio sans fenêtre, raconte Carole qui fait équipe avec Lila. Un des membres a été hospitalisé et tout le monde se repasse le virus. On a proposé d’isoler la maman mais on nous a opposé un grand “non : qui va faire à manger ?” ! On ne peut pas les forcer, c’est du volontariat. »
L’équipe doit adapter sa stratégie. Elle considère que le foyer est « condamné » et essaie désormais de « protéger l’extérieur ». Un des fils a été testé positif mais continue à travailler « plus ou moins légalement ». Le médecin traitant de la famille a été contacté pour qu’il tente de le convaincre de cesser.
« Cinq personnes dans un studio sans fenêtre »
« Idéalement, il faudrait avoir 500 équipes déployées juste sur Paris pour parvenir à casser la chaîne des transmissions et étouffer le virus », estime Jean-Sébastien Molitor. Veste kaki, jean et barbe de baroudeur, il détonne dans le centre Covisan, installé à l’entrée de la Salpêtrière. Avec l’ONG Solidarités international, M. Molitor est intervenu en Afrique sur le front Ebola et en Haïti contre le choléra. Il met aujourd’hui son expérience au service de Covisan.
« On a trois mois de retard, déplorent Hélène et Camille. Si on avait déployé cette stratégie dès le début de l’épidémie, comme l’ont fait certains pays, on aurait payé un tribut beaucoup moins lourd. Mais on manquait de masques, de gels et de tests. Et aujourd’hui, encore, on ne peut laisser que deux kits par foyer. »
« On a trois mois de retard »
Deuxième article avec une excellente nouvelle, confirmant ce que les bons spécialistes disaient:
Le soleil et la chaleur pourraient affaiblir le coronavirus
« Notre observation la plus frappante à ce jour est l’effet puissant que semble avoir la lumière du soleil pour tuer le virus, aussi bien sur des surfaces que dans l’air »
« Nous avons vu un effet similaire à la fois des températures et de l’humidité. La hausse des températures ou de l’humidité, ou des deux, est généralement moins favorable au virus. »
« Nous avons identifié quelques-uns des maillons faibles dans la chaîne de transmission du virus. Nous avons identifié que la chaleur et l’humidité étaient des éléments faibles de cette chaîne. Nous avons identifié que la lumière du soleil, les rayons UV étaient une faiblesse dans cette chaîne »
(..) une demi-vie du virus, à savoir le temps nécessaire pour réduire de moitié sa puissance, est de dix-huit heures avec une température comprise entre 21 et 24 degrés Celsius, avec 20 % d’humidité sur une surface non-poreuse.
Mais cette demi-vie est ramenée à six heures quand le taux d’humidité monte à 80 %, et seulement à deux minutes lorsque la lumière du soleil est ajoutée à l’équation. Quand le virus est suspendu dans l’air, la demi-vie est d’une heure avec une température de 21 à 24 degrés Celsius et 20 % d’humidité. Avec un même taux d’humidité, une même température, mais avec l’ajout de la lumière du soleil, cette durée tombe à une minute et demie.
De plusieurs heures, la durée de vie du virus est réduite à seulement quelques minutes en présence notamment de rayons du soleil
Troisième et dernier article qui va faire bouillonner les plus calmes. Dépistage du coronavirus : les raisons du fiasco français sur les tests
Difficultés d’approvisionnement, atermoiements du gouvernement, corporatismes et blocages réglementaires ont fait perdre de précieuses semaines au pays
« Testez, testez, testez ! » Aucun conseil de lutte contre le Covid-19 n’a été moins suivi, en France, que celui énoncé le 16 mars par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). L’idée est pourtant simple. Dépister les personnes suspectées d’être porteuses du virus, même faiblement symptomatiques, permet de les isoler et de rompre la chaîne de transmission de la maladie.
Outre les difficultés d’approvisionnement en machines et en kits de détection sur un marché international tendu, les atermoiements du gouvernement sur le sujet, les corporatismes, la complexité de l’écheveau administratif et une série de blocages réglementaires ont fait perdre de précieuses semaines à la France dans la course au dépistage.
Difficultés d’approvisionnement, atermoiements du gouvernement, corporatismes et blocages réglementaires ont fait perdre de précieuses semaines au pays
L’une des clés du retard tient à la sous-utilisation des laboratoires publics. Comme l’ont relevé Médiapart, le 29 mars, puis Le Point le 3 avril, les laboratoires vétérinaires départementaux ont proposé, dès le 15 mars, leurs services d’analyse aux préfectures et aux agences régionales de santé (ARS). Leurs capacités sont considérables : l’Association française des directeurs et cadres des laboratoires vétérinaires publics d’analyses (Adilva) les évalue à environ 100 000 tests par semaine. Mais pendant plus de quinze jours, aucune réponse n’a été apportée par les autorités sanitaires à cette proposition.
Il a fallu attendre le 5 avril pour qu’un décret et un arrêté lèvent le verrou réglementaire : dans le contexte de la crise, les laboratoires vétérinaires et les laboratoires publics de recherche pourront être réquisitionnés par la préfecture pour rechercher le SARS-CoV-2, sous la supervision d’un laboratoire de biologie ou d’un centre hospitalier. « Il a encore fallu attendre l’agrément, par l’Institut Pasteur, des kits de détection utilisés dans ce type de laboratoires, explique Jean-Louis Hunault, président du Syndicat de l’industrie du médicament et réactif vétérinaires (SIMV). Trois sociétés ont été agréées. La dernière l’a été le 21 avril. »
« La semaine dernière, seuls deux des quarante-neuf laboratoires vétérinaires départementaux avaient signé une convention avec un établissement de santé ou un laboratoire de biologie, pour tester des échantillons humains, dit Aurèle Valognes, présidente de l’Adilva. On sent maintenant que les choses sont en train de bouger et plusieurs conventions sont signées ou en cours de signature. Mais il y a vraiment eu du retard à l’allumage. » Au 20 avril, dix-sept laboratoires vétérinaires avaient signé des conventions.
Les laboratoires publics de l’enseignement supérieur et de la recherche se heurtent, depuis près d’un mois, aux mêmes blocages, à la même inertie. Mi-mars, les patrons des cinq principaux organismes de recherche publics (CNRS, Inserm, Inrae, CEA et Inria) offrent, eux aussi, leurs services à l’effort national. Le 22 mars, dans un courrier adressé à leurs personnels, ils appellent à une évaluation des capacités de tests de toutes les unités de recherche. « Nous avons identifié une cinquantaine de labos capables de conduire ce type d’analyses et nous estimons leur capacité cumulée à environ 100 000 tests par jour », précise-t-on au CNRS. Interrogé par Le Monde, le Cirad estime pour sa part sa capacité, pour son seul site de Montpellier, entre 1 000 et 2000 tests par jour.
Le 21 avril, selon nos informations, sur la cinquantaine de laboratoires de recherche publics identifiés, moins de cinq participaient effectivement à l’effort national de dépistage du Covid-19. « Il y a deux à trois semaines, nous avons reçu une demande de fiche de synthèse de la part de la préfecture, pour que nous estimions notre capacité de tests, explique le responsable de l’un de ces laboratoires, qui a requis l’anonymat. Depuis, nous attendons d’être contactés par l’agence régionale de santé mais il ne se passe rien. »
Un mois d’inertie et de blocages
Certaines unités, toutefois, poursuivent des travaux de recherche sur de nouvelles méthodes de détection du virus. Mais de manière générale, les chercheurs académiques interrogés par Le Monde vivent mal la mise à l’arrêt de leurs laboratoires, et aussi l’inutilité de leurs machines et de leur savoir-faire, en pleine crise sanitaire. Au Cirad, la colère est rendue plus aiguë encore par les directives strictes adressées début avril aux chercheurs : elles leur intiment de ne pas s’exprimer dans les médias sur la gestion de la crise par le gouvernement.
« Mon labo est l’un des seuls à avoir réussi à surmonter tous les obstacles administratifs pour se rendre utile dans cette crise, explique le généticien Philippe Froguel (CNRS), directeur de la plateforme de génomique Ligan, à Lille (Hauts-de-France). De toute ma carrière, je n’ai jamais été confronté à une épreuve bureaucratique aussi complexe et stressante. » Le chercheur lillois s’est manifesté dès le 12 mars, dit-il, auprès du Centre hospitalo-universitaire (CHU) de Lille. « Je me suis fait engueuler comme un gosse, raconte-t-il. On m’a clairement demandé de rester à ma place et de continuer à faire mes petites recherches. »
Piqué au vif, le chercheur adresse à Matignon une note explicitant la nécessité de modifier la réglementation, pour permettre aux laboratoires publics, des services vétérinaires ou de l’enseignement supérieur et la recherche, de participer au dépistage. C’est cette note qui est à l’origine des décrets et arrêté du 5 avril ouvrant le dépistage du Covid-19 aux labos publics.
Au total, il faudra au généticien lillois plus d’un mois de démarches pour que la préfecture réquisitionne son laboratoire et qu’une convention soit signée avec un laboratoire privé de la région, Synlab :
« J’agis un peu comme un sous-traitant pour Synlab, en analysant les échantillons qu’ils m’envoient. Et si j’ai fini par travailler avec le privé, c’est que la convention qu’a fini par me proposer le CHU de Lille était inacceptable : aucune clause pour prendre en charge les frais engagés par mon laboratoire, refus de fournir des masques nécessaires lors de la manipulation des échantillons, etc. »
Pour M. Froguel, le blocage tient, en partie, au fait que la réquisition des laboratoires publics est une prérogative préfectorale, alors que le pilotage du système de soin est celle des ARS. « Or ce sont deux administrations qui ne se connaissent pas », dit le chercheur. D’autres scientifiques contournent le contrôle de l’administration faute d’avoir pu signer de convention avec des hôpitaux ou des laboratoires. Avec son équipe de l’Institut du cerveau (ICM), Marie-Claude Potier, directrice de recherche au CNRS, a développé sa propre méthodologie d’échantillonnage et d’analyse : avec une capacité d’une centaine de tests par jour, l’objectif est surtout de conduire un dépistage citoyen, à petite échelle, qui commence à être mené sur les personnels de son institution. Ailleurs, ce sont des machines qui ont été transférées, depuis des labos de recherche académiques vers des centres hospitaliers.
Mal vécu par les chercheurs académiques
Dans certaines régions, les laboratoires de biologie n’ont pu conduire de tests pendant plusieurs semaines.
« En mars, certaines ARS ont interdit à de nombreux laboratoires de biologie médicale privés, en capacité de faire les tests Covid, de les réaliser, confie Lionel Barrand, président du Syndicat des jeunes biologistes médicaux. Finalement, ça s’est réglé grâce à nos avocats mais dans certains territoires, nous avons parfois perdu un mois avec ces histoires. Or ce temps perdu a été crucial. En arrivant plus tard sur le marché, on a plus de mal à obtenir tous les consommables dont nous avons besoin. » Les « consommables », c’est-à-dire les longs cotons-tiges (ou « écouvillons ») destinés aux prélèvements des échantillons dans le nasopharynx, les « kits » de détection nécessaires pour faire tourner les machines, etc.
Pour faire face à ces difficultés d’approvisionnement, le gouvernement a rassemblé, mi-avril, tous les acteurs publics et privés au sein d’une « Cellule tests », dont la dernière réunion s’est tenue le 21 avril. Cette cellule rassemble les besoins des laboratoires médicaux en matériel et, c’est ensuite l’Etat qui passe les commandes ainsi groupées. « Face à des acteurs qui pèsent très lourd sur les marchés, il est important que nous puissions bénéficier d’une telle force de frappe, détaille le responsable d’un laboratoire d’analyses biologiques privé. Le gouvernement se décide enfin à sortir d’une vision hospitalocentrée et à nous mettre en première ligne. » Tous les professionnels interrogés se félicitent de l’initiative du gouvernement.
Les hôpitaux ne sont cependant pas en reste : depuis fin mars, une vingtaine de machines d’analyse ont été acquises par la France à la firme chinoise MGI et sont progressivement réparties en région, dans les principaux centres hospitaliers. Elles sont théoriquement capables de réaliser quelque 2 400 tests par jour. Cependant, selon nos informations, l’installation de ces robots est souvent délicate et nécessite une main-d’œuvre importante.
Une part des laboratoires d’analyse et du monde hospitalier disposent d’automates fonctionnant en système « fermé » : ils sont captifs des kits de détection commercialisés par les fabricants de machine, principalement Roche et Abbott, à la manière des cartouches d’encre de certaines imprimantes. A l’inverse, les laboratoires vétérinaires conduisent des analyses en masse – souvent pratiquées à l’échelle d’un troupeau ou d’une exploitation – sur des systèmes « ouverts », moins vulnérables aux effets de pénuries. Les enjeux sanitaires même les plus cruciaux sont aussi soumis à des choix économiques.
Remboursement tardif
Décès par million habitants France
La dispersion chaotique des points de données depuis le 04/04/2020, jour où les données de décès Ehpad ont été rajoutés, semble maintenant avoir été remplacée par une résistance aux environ de huit décès par million d’habitants et par jour.
Mercredi 22/04/2020
Quatre pays à efficacité comparable
Ces quatre pays n’ont jamais eu plus de cinq décès par jour et par million d’habitants et ont une efficacité comparable dans la lutte contre le covid19. Ils sont à divers degrés de la phase décroissante. Le dernier point pour chaque pays est souligné en jaune. Le choix s’est simplement fait dans l’ordre du tableau de données et je me suis arrêté à quatre pour ne pas surcharger le graphique.
Quatre pays moins efficaces
Ce deuxième groupe de quatre pays (dans l’ordre de ma base de données) offre une large plage d’efficacités allant de moins de 10 décès maximum journalier par million d’habitants pour la Suisse à plus de 40 pour la Belgique en passant par un maximum de 20 pour l’Espagne et de 30 pour la France. Le tout dernier point de données est souligné en jaune.
Mardi 21/04/2020
France-Allemagne
Voici une comparaison France (losanges bleus)-Allemagne (carrés rouges) de l’évolution des décès journaliers par million d’habitants. Chaque point représente un jour de données (décès totaux en abscisse et décès journaliers en ordonnée). On voit graphiquement que si les tous premiers débuts d’épidémie ont été très similaires, la croissance des décès journaliers a été plus rapidement et plus efficacement maitrisée en Allemagne. Il y a environ six fois moins de décès du covid19 en Allemagne qu’en France.
Test more as restrictions ease. Germany’s success has also been its mass testing, but its well-resourced universal healthcare system has played a major role too, according to Martin Stürmer, a virologist who heads IMD Labor in Frankfurt, one of the labs conducting tests. Germany has also drawn in the private sector to make sure enough tests are carried out. »From the beginning, Germany didn’t stick to one or two or three central labs doing all the tests. Many private companies were involved, so we’ve been able to do 100,000 tests a day, » Stürmer told CNN. »There are some countries that have done it even better than Germany, in controlling infections, but what’s quite important is broad testing, where we were able to see what was happening in our population. Only with mass testing can you identify people who might be infected. »
Article CNN du 16/04/2020
Like Taiwan, South Korea and Iceland, Germany devised a test for the coronavirus and prepared a large number of kits early, well before the country even reported its first death. As German Chancellor Angela Merkel announced Wednesday that the country would begin gradually scaling back its lockdown, the country is planning on carrying out even more tests, in case the increased contact leads to a second wave of infections. Like many countries, it will also test for antibodies to try and determine who among the community may be immune to the virus. Germany’s death toll has remained relatively low in part because the coronavirus trickled into the country mostly in young people. Many had been visiting Italy or Austria on ski trips. Authorities were able to test people returning to Germany from these ski resorts and trace their contacts for testing too.
Article CNN du 16/04/2020
Build capacity at hospitals: Germany ranks 18th in the world in terms of access to quality healthcare, according to an index published by The Lancet, sitting above the UK at 23rd and the US at 29th. But these indices only tell us so much. Italy, for example, ranks ninth and the country also carried out rigorous testing, yet it has recorded the second-highest number of deaths per capita in the world, after Spain. In this situation, the difference appears to be the German healthcare system’s huge capacity. Germany is projected to need about 12,000 beds at the peak of this outbreak in the middle of the month, according to projections from the Institute for Health Metrics and Evaluation. It has over 147,000, more than 10 times its need. In contrast, the US has around 94,000 beds, some 15,000 beds short of its need. Germany has more spare beds in intensive care units that Italy has altogether. In fact, Germany’s health system has such a large capacity, its hospitals are now treating people for coronavirus from Italy, Spain and France. Authorities have been able to get people with even moderate symptoms to hospital well before their conditions deteriorate, leading some experts to consider whether treating people early, getting them on ventilators before their condition worsens, for example, improves their chances for survival. »Germany is not in a situation where the healthcare system is overloaded, like you see in Italy, where they need to decide whether to treat a patient or not. We don’t have that, » Stürmer said.
Article CNN du 16/04/2020
C’est une habitude facilement explicable par la proximité et l’histoire : les Français ont coutume d’apprécier les performances de leur pays à l’aune de celles de l’Allemagne. La gestion comparée de la pandémie de Covid-19 et les répercussions de la crise sur les deux populations n’échappent pas à cette propension. Or le rapprochement des données enregistrées des deux côtés du Rhin révèle un abîme. Sanitaire d’abord : le coronavirus a causé la mort de près de 20 000 personnes en France contre 4 500 en Allemagne, pays pourtant plus peuplé (83 millions d’habitants contre 65). Fossé politique ensuite : 60 % des Allemands font confiance à leur exécutif, contre 34 % des Français, selon le baromètre OpinionWay-Cevipof.
Éditorial Le Monde. Coronavirus : tirer les leçons de l’exemple allemand
La brutalité des chiffres masque des réalités complexes, tant du point de vue des institutions que du moment politique. Tandis que la chancelière Angela Merkel a abordé la crise sanitaire en position de force (majorité d’opinions favorables confortée par quinze années au pouvoir), le président Macron, lui, la subit, affaibli par le mouvement des « gilets jaunes » et la contestation de sa réforme des retraites. Mais le mode de gestion des deux dirigeants peut aussi expliquer le différentiel de confiance. A la rhétorique martiale et au confinement autoritaire choisis par Emmanuel Macron répond le style plus pragmatique et moins grandiloquent d’une Angela Merkel qui sait jouer de ses intonations maternelles comme de l’autorité que lui donne sa formation scientifique.
Éditorial Le Monde. Coronavirus : tirer les leçons de l’exemple allemand
L’Allemagne partait pourtant avec des handicaps. Annonce présidentielle à 20 heures dont les ministres apprennent en partie la teneur en même temps que les Français d’un côté, conférence de presse tenue après quatre heures de concertation avec les dirigeants des Länder allemands de l’autre. La différence réside peu dans la nature des mesures annoncées, finalement assez proches, et elle ne se limite pas au style personnel. La pratique des institutions suppose le consensus en Allemagne ; elle incite plutôt à la confrontation en France.
Éditorial Le Monde. Coronavirus : tirer les leçons de l’exemple allemand
Le bilan plus lourd du Covid-19 en France pèse aussi probablement dans la défiance persistante à l’égard d’Emmanuel Macron. L’Allemagne partait pourtant avec des handicaps quand le virus a commencé à frapper l’Europe : une population âgée et des contacts intenses avec la Chine. A l’inverse, le fait d’être frappée plus tard que ses voisins, la jeunesse et la bonne santé des premières personnes contaminées, skieurs de retour d’Italie ou fêtards de carnaval, pesaient favorablement. Mais le pays a surtout su déployer très rapidement des tests qui ont permis de détecter et d’isoler les personnes contagieuses y compris asymptomatiques. Avec des dépenses de santé comparables à la France, mais deux fois plus de lits de réanimation et une souplesse liée aux structures fédérales, l’exemple allemand pose aussi des questions sur la bureaucratie et la centralisation du système français.
Éditorial Le Monde. Coronavirus : tirer les leçons de l’exemple allemand
France-Italie
L’évolution des décès journaliers dû au covid19 est comparable avec deux grosses différences. En France, la prise en compte tardive des décès non-hospitaliers (Ehpad essentiellement) a introduit une phase chaotique avec de fortes variations d’un jour à l’autre. En Italie, on a environ 28% de plus de décès par million d’habitants.
France-Grande Bretagne
L’évolution des décès journaliers dû au covid19 est comparable avec deux grosses différences. Tout d’abord, la Grande-Bretagne n’a jamais eu de phase chaotique. Et ensuite, les chiffres de décès par million d’habitants sont 78% des chiffres français.
Les quatre pays ensemble
Je met maintenant les quatre pays ensemble. On voit très clairement que l’Allemagne a de loin les meilleurs résultats, suivie de la Grande-Bretagne puis la France et l’Italie en dernier. Les quatre pays sont en phase décroissante et la France est de loin le pays le moins régulier dans cette décroissance. Est-ce seulement une question de désorganisation du système de collecte d’information sur les décès? Les trois autres pays n’ont visiblement pas ce problème. En cas de crise/guerre on doit être préparés et agir vite dans l’intérêt général avec des informations incomplètes. L’Allemagne est de loin le pays européen qui se débrouille le mieux dans cette crise.
Lundi 20/04/2020
Huit questions que le Covid-19 pose aux immunologistes
- 1) Pourquoi l’infection s’emballe-t-elle parfois au bout d’une dizaine de jours ?
- 2) Pourquoi l’infection par le Covid-19 est-elle souvent plus grave chez les hommes que chez les femmes ?
- 3) Pourquoi les personnes obèses sont-elles surreprésentées parmi les victimes du virus ?
- 4) Pourquoi les symptômes de l’infection sont-ils si différents d’une personne à l’autre ?
- 5) Pourquoi l’infection par le Covid-19 est-elle, en général, presque sans gravité chez les enfants ?
- 6) En cas de guérison, comment et combien de temps fonctionne la mémoire immunitaire ?
- 7) Combien de personnes sont-elles aujourd’hui immunisées contre le Covid-19 ?
- 8) Comment moduler l’action du système immunitaire pour soigner les patients infectés ?
Que sait-on du coronavirus? Florence Ader, l’infectiologue, fait le point
Un témoignage de mort en Ehpad.
Le mercredi 15 avril 2020, le médecin de garde de l’EHPAD où demeure ma mère, Denise Weisser, âgée de 83 ans, situé à Bantzenheim dans le Haut-Rhin m’a appelé à 10h30 pour me dire que ma maman avait contracté le virus du Covid-19. Elle avait été auscultée vers 5h30 du matin, avec les symptômes d’une fièvre à 38° et une toux persistante. (lire la suite)
Covid-19, EHPAD, Haut-Rhin, 15 avril 2020: comment ma mère a été emportée en un jour. 19 avr. 2020 Par Lucefrancoeur Blog : Le blog de Lucefrancoeur
On vient sans ordonnance et ça prend une minute !
Les enfants transmettraient peu le virus
On aura besoin de deux types de tests
Données ECDC France
Après 15 jours chaotiques, on a enfin percé le plancher qui s’était formé vers 500 décès/jour pour les données incluant les décès hors système hospitalier, mais n’oublions pas que ces données ECDC sont en fait collectées la veille et que la collecte de données dans les Ehpad est dans certains cas reportée au lundi. Il faudra attendre les jours suivants pour savoir si la tendance décroissance l’a emporté sur la tendance chaos. Ce n’est encore qu’un espoir de bonne nouvelle.
Données ECDC sur 31 pays
Ce tableau sur 31 pays montre des records malheureux pour Saint-Marin (micro-état enclavé dans la péninsule italienne) pour le nombre total de décès covid19 par million d’habitants et pour la Belgique pour le nombre journalier de décès par million d’habitants.